I) La perfection classique :
Le courant classique apparaît en 1660 et il règne sans partage de 1661 à 1685. La carrière de racines s'inscrit entre les deux dates.
1° Pièce : la Thébaïde (1664), Phèdre (1677).
11 Tragédies: Esther (1689), Attalie (1691).
Les règles du classicisme découlent du précepte d'Aristote qui dit qu'il faut entretenir le spectateur dans l'illusion d'une histoire réelle.
Aristote : théâtre = « imitation (minésis) d'une action » = illusion du déroulement d'une histoire réelle.
Les exigences :
_Les sujets où les personnages doivent appartenir à l'histoire ou aux légendes anciennes.
_Légendes anciennes : Phèdre = mythologie grecque. L'éloignement dans le temps contribue à la majesté du théâtre.
_Personnages de haut rang : Rois, grands seigneurs.
Un goût de l'absolu et de l'essentiel. Le classicisme néglige l'accessoire, le passager, l'individuel pour privilégier l'universel, le permanent ; car il s'adresse à tous les hommes de toutes les époques.
Le classicisme comporte trois grands principes :
- Se conformer à la raison : s'entretenir à des vérités qui puissent être admises de tous (amour, trahison, vice...).
- Insister sur la logique et la vraisemblance des personnages dépeints : rendre les personnages crédibles.
- Un style sobre, étranger à tout excès.
Observations des trois unités : temps, lieu, action.
Lieu unique : le lieu est un piège dont on ne peut pas sortir (huis clos).
Il limite les déplacements, c'est une prison. Il est unique pour répondre aux moyens de communication et de déplacement de l'époque. Ce lieu est souvent un palais ou une ville et ses abords.
Le temps : 24 heures au maximum représentées en trois heures. L'unité de temps est une course contre-la-montre qui est toujours perdue.
Une action unique : L'intérêt est centré sur une seule intrigue. Tout est subordonné à cette seule action, ce qui renforce le caractère implacable de l'intrigue.
Suite dans la dissertation littéraire.