Scène1: Il s'agit d'une scène d'exposition.
« La scène est à Trézène » = lieu unique. Clôture du lieu pour amplifier le drame.
La scène introduit Théramène et Hippolyte.Ici, il a comme rôle de donner la réplique à Hippolyte. Il ne réapparaîtra qu'à l'acte cinq, scène six pour compter la mort d'Hippolyte. Théramène lance et termine l'histoire d'Hippolyte.
Hippolyte est l'un des personnages principaux. Il est dans un couple d'opposition : Phèdre et Hippolyte ;Thésée et Hippolyte.
Lors de l'introduction, on voit une discussion qui jette la clarté sur les rapports d'Hippolyte avec Thésée et Phèdre. On a un état de crise avec son père et Phèdre. Hippolyte fuit Aricie.
I) Une crise.
La question est de savoir s'ils se sont réellement des amours.
La recherche de Thésée est une excuse pour fuir le palais. Hippolyte se sent l'inférieur de son père.
Phèdre lui apparaît comme une femme dangereuse « dangereuse marâtre » (vers 40) comme un monstre. Elle apparaît dès le départ comme une ennemie. On ne connaît pas l'âge d'Hippolyte.
Les rapports entre Hippolyte et Thésée.
les rapports ne semblent pas aisés entre Thésée et son fils.
« Je pars ! » Volonté de départ avec un présent qui rend l'action imminente.
= j'ai pris la résolution de partir. Vers deux : « je quitte l'aimable séjour de Trézène ».
C'est à la fois un départ est une fuite, même si Hippolyte part à la recherche de son père. « Je rougis de mon Noisy voté » (vers six ).
Complexe d'infériorité : Hippolyte ne se sent pas légal de ce que son père a pu faire dans le passé.
Le départ, même s'il est cautionné par la recherche du père, montre le trouble profond deux Hippolyte.
Théramène va servir à éclairer le trouble d'Hippolyte. C'est un pédagogue et un ami fidèle. Il est celui que l'on écoute. Du vers huit au vers 18, il insiste sur l'absence du point de départ, sur le manque d'indices.
Le roi pourrait vouloir se cacher, ne pas être retrouvé.
Le voyage ne sert à rien, car Théramène a déjà cherché en vain.
La multiplicité des recherches se rend par les pluriels et l'emploi des noms de lieux.
Il s'agit d'une recherche à la fois maritime, terrestre, et souterraine.
Théramène propose une autre solution : Thésée vit peut-être ailleurs une nouvelle histoire d'amour. Ceci jette un jour négatif sur Thésée. = à quoi bon chercher celui qui veut se cacher, pourquoi chercher quelqu'un qui ne se préoccupe pas de l'inquiétude des siens?
Phèdre a gagné le coeur de Thésée;elle ne craint pas de rival.
Il n'y a pas d'obstacles qui rendent Thésée indigne.
II) Phèdre.
Si le départ d'Hippolyte est motivé par la recherche de son père, pour Théramène, Hippolyte fuit l'inimitié de Phèdre. Le départ d'Hippolyte est dû à la venue de Phèdre, vue ici comme une briseuse de bonheur.Phèdre tourmente, torture Hippolyte.
Si Hippolyte part, c'est à cause de Phèdre.
Mais en réalité, Hippolyte fuit Aricie.
Hippolyte doute toujours de la conduite à tenir, la mort est introduite dès le vers trois.
Phèdre ne craint plus de rivale, car elle ne s'intéresse plus à Thésée.
Le portrait de Phèdre : Attitude troublante de la reine dépréciée, cohabitation impossible avec Hippolyte. Le portrait de Phèdre et celui de quelqu'un de cruel qui déteste Hippolyte.
C'est un portrait peu glorieux.
L'inimitié de Phèdre est un danger, un péril pour Hippolyte. « Ça est ne sur-vous autrefois attaché » = gradation ascendante : douleur, chagrine, blesse, dangereuse marâtre, haine.
La simple vision d'Hippolyte pousse Phèdre à exiler celui-ci.
L'éxil est d'abord un geste politique. Hippolyte n'est pas réellement de la famille. Phèdre protège Thésée, se protège et elle se protège d'elle-même.
= Elle se protège de son coup de foudre.
Phèdre est peut-être amoureuse« sa haine.... S'est évanouie... C'est relâchée ».la haine relâchée n'est qu'une suspension de celle-ci. Cet amour est inquiétant : la frontière entre l'amour et la haine est ténue. L'inconstance fatale de l'amour de Phèdre peut conduire à la mort.
Phèdre est malade, voire mourante est indéniablement troublée.
Elle ne réagit pas à la mort qui vient la chercher, mais l'accueille à bras ouverts. Elle ne surmonte pas son trouble, Et Valent Jusqu'aux Envies De Suicide. Sa faiblesse la rend dangereuse : « atteinte d'un mal qu'elle s'obstine à taire » : Fed a honte de ce qu'elle ressent, elle a honte de son mal. Elle Ne Veut Pas Être Soignée, Elle Cherche À Mourir, Elle Se Complaît Dans Son Mal. Le mal l'use.
Théramène ne dévie pas de l'idée que la reine est une menace. Même à l'instant de la mort, elle reste dangereuse et puissante puisqu'elle est reine.
Immédiatement, la crise entre dans Trézène. Hippolyte est vu comme un fuyard. La crise la plus importante vient de Phèdre, menace entourée de mystère à la déchéance inexpliquée. Ce côté mystérieux et une accroche. La mort est pressentent immédiatement à travers le mystère de Thésée.