ce poème est un madrigal (petits poèmes présentés de façon subtile).
il est précieux et raffiné, à la manière d'un blason.
Saint-Amant prend du recul et tinte le poème d'un peu d'humour.
Ce poème est visiblement sans strophe, ou alors d'une seule strophe de 12 verts.
Les six premiers vers sont des alexandrins. Viennent ensuite un héxasyllabe, puis deux alexandrins, puis un héxasyllabe, puis deux alexandrins.
Schéma rimique : aa bcbc dd ee ff
I) une manière de blason.
II) un poème hyperbolique : de la louange au dénigrement.
III) impôt est humoristique : le détachement amoureux.
A) un parcours du corps féminin :
Dans ce poème, on va parcourir un corps féminin qui est magnifié par l'éloge de chaque partie.Seuls blasons et particuliers, car il ne porte pas sur une seule partie du corps, mais sur toute la partie supérieure de celui-ci.
fit un madrigal est un poème d'amour, on comprend la focalisation sur la bouche, symbole de sensualité, de l'âme, de l'amour.La bouche est également le lieu du baiser.
Le regard de l'auteur tâtonne sur le buste, mais lorsqu'il arrive à la tête, il n'y a plus que la bouche qui soit importante et d'ailleurs on ne connaît pas la couleur des yeux. Il n'y a pas de véritable focalisation sur une seule partie, comme dans tout blason. C'est comme si l'auteur essayait maladroitement d'englober tout le corps.
B) les comparaisons :
il y a dans ce poème de nombreux champs lexique au : celui de la couleur, celui des éléments, celui de l'amour... Le champ lexical des minéraux est très présent.
La première fois que l'on voit la couleur, c'est dans « albâtre », (Albus, aube = blanc, comme l'innocence ou la pureté). Vient ensuite «cinâtre»= vermillon, rouge, couleur de la pudeur, qui contraste avec le blanc. Le rouge est également la couleur du triomphe.
Le poète est attiré par ce qui lui semble être le plus représentatif de la beauté. À la fin, il y a une dégradation de la beauté : « perles », « corail », « marbre poli » «diamants» au début, pour finir avec « Pierre » lui-même « roche ».
2) hyperbole :
si nous sommes dans un poème amoureux, il est évident qu'on va exagérer les descriptions.
La louange apparaît dès le vers un à la rime « idolâtre ».
la femme est pour le poète une idole, « idolâtres » compare la femme à une divinité païenne.
Dans le vers 2, tout est blanc, troublant, froid, trop blanc, au point que ça semble sans vie.
dans le vers 3,le rouge ne redonne vie à la femme, tandis que le blanc faisait penser à la mort, la statue.
Dans le vers 4, les perles représentent les dents dont l'émail éclate de blancheur.
Dans le vers 5, le marbre est sans défaut, la femme devient un objet d'art : la statue de marbre à de la valeur.Les yeux, « saphir », « émeraude » peuvent être inquiétant à cause de la dureté de la pierre.
Même si au départ, le poème est laudatif ; à partir du vert 9, le diamant ( le coeur ) devient une affirmation de la froideur et de la dureté de la femme.
La fin du poème est un blâme.